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Les aliments ultra-transformés seraient-ils responsables de certaines maladies ?


Aliments ultra-transformés

Une consommation régulière et excessive d’aliments transformés (AT) et ultra-transformés (AUT) entrave le bon fonctionnement des cellules de l’organisme.

Les aliments transformés et ultra-transformés seraient-ils responsables de

  • L’obésité ?

  • D’un vieillissement précoce ?

  • Maladies cardio-vasculaires ?

  • Cancer ?

  • Diabète de type 2 ?

Depuis des années l’industrie alimentaire propose de plus en plus de plats préparés faits avec des produits transformés et ultra-transformés.


Les populations sont en demandent d’un mode de nutrition pratique car elles manquent de temps. D’un mode sécuritaire, elles font confiance aux promesses publicitaires qui inondent les médias avec leurs slogans qui jouent sur l’émotionnel.

La recherche d’un côté nomade de l’alimentation est devenue de plus en plus courant.

De nos jours, il est possible de manger partout, à n’importe quelle heure, dans n’importe quelle condition et l’offre est gigantesque. Que ce soit sur son lieu de travail, dans la rue, en faisant le plein d’essence, dans les transports, il est possible s’assouvir sa faim et ses envies à n’importe quelle heure de la journée. On trouvera toujours un kiosque ou un local ouvert. C’est le mode de nutrition moderne de notre temps.


Quels sont les grands déséquilibres alimentaires de notre société ?


Les personnes ne prennent plus le temps de choisir avec amour leurs aliments sur les marchés locaux ou bien même de produire eux-mêmes certains aliments, ou de cuisiner car elles manquent de temps ou par confort. De ce fait, elles désertent leurs cuisines et les moments conviviaux passés en famille. Cette consommation de plats déjà préparés ou de produits transformés augmente le taux de maladies de civilisations.

C’est malheureusement le revers de la médaille !


Plus d’un milliard de personnes sont atteintes d’obésité dans le monde. Pour comparer, huit cent millions de personnes sont malnutris. A l’heure actuelle l’obésité a dépassé la malnutrition !


Serait-ce un hasard ou une cause à effet ?

Aucun pays au monde n’échappe à ce fléau, ce phénomène existe dans le monde entier. C’est l’un des problèmes majeurs des cinquante dernières années qui est lié à la transformation et a l’industrialisation de l’alimentation.

Les maladies aiguës telles que la tuberculose disparaissent, tandis que les maladies chroniques comme l'obésité et les maladies cardiovasculaires, qui elles tuent, sont en augmentation. La consommation de cette alimentation entraîne les maladies dites de « civilisations ou sociétaires ».


L’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète de type 2 sont en émergence et l’on observe même une diminution de l’espérance de vie dans certains pays industrialisés.

L’alimentation moderne est trop abondante, trop riche en sel, mauvais sucres, mauvaises graisses, additifs alimentaires, colorants, pesticides, nanoparticules…

Il existe une classification des aliments transformés et ultra- transformés. Une équipe brésilienne de chercheurs les a référencés dans les années 2010. Le but était de mieux comprendre les facteurs influençant l’augmentation du surpoids et de l’obésité de la population au Brésil.


Cette classification NOVA de son nom, classe les aliments selon leur degré de transformation.


Classification en 4 groupes


Groupe 1 en vert : aliments non ou peu transformés qui sont constitués d’ingrédients ayant subi des procédés thermiques ou physiques simples.


Groupe 2 en jaune : ingrédients culinaires transformés qui sont ajoutés avec minutie dans les préparations : les graisses, les sucres, le sel, etc…


Groupe 3 en orange : aliments transformés, issus d’un mélange du groupe 1 et 2. Dans ce groupe on retrouve l’ensemble des produits artisanaux tels que les pains et les fromages mais aussi les plats élaborés chez soi à partir d’un mélange d’ingrédients simples, culinaires et peu ou pas transformés.


Groupe 4 en rouge : produits alimentaires et boissons ultra-transformés sont caractérisés par l’ajout d’ingrédients principalement industriels utilisés par exemple pour restaurer les propriétés sensorielles des aliments (goût, texture, etc.).


Cette classification est à présent reconnue scientifiquement et utilisée par de nombreuses équipes de recherches à travers le monde. Elle est utilisée pour évaluer l’impact de la consommation des produits ultra-transformés sur les achats, les prix, les guides des conseils nutritionnels mais surtout sur les maladies chroniques qui affectent une partie de la population mondiale.

Dans le cadre d’études menées par la Cohorte NutriNet-Santé, l’une d’elle a permis d’évaluer la consommation moyenne de calories totales issues des aliments ultra-transformés dans l’alimentation d’un adulte. Celle-ci s’élevait à 36%.

Depuis 2018 le haut conseil pour la santé publique recommande donc une diminution de 20% de la consommation des aliments ultra-transformés pour 2021.


Qu’est-ce qu’un aliment ultra-transformé ?

Ce sont des formulations industrielles c.à.d. des mélanges composés d’additifs et d’ingrédients pour l’agroalimentaire mais aussi pour les produits cosmétiques, qui vont permettre d’imiter et de restaurer les propriétés sensorielles des aliments. Ces produits recherchent à imiter au plus près l’aliment d’origine. Pour cela ces produits doivent respecter des propriétés finales bien spécifiques et répondent à des exigences d’un cahier des charges bien fonctionnel (CDCF – est un document formalisant certaines contraintes et fonctionnalités techniques, réglementaires et budgétaires).



Sucreries issues de l'industrie alimentaire

Parmi les ingrédients les plus courants on en retrouve quatre groupes :


1- Les sucres (fructose, glucose, le sirop de fructose-glucose, le sirop de maïs, l’isoglucose, le sirop de glucose-fructose).


Connaissez-vous la différence entre ces différentes dénominations ?

Et bien il n’y en a pas ! Ce sont tous des sirops à haute teneur en fructose 42% et en glucose 58%. C’est le résultat d’un processus enzymatique obtenu par l’hydrolyse de l’amidon du maïs. Son pouvoir sucrant est similaire a celui du saccharose, mais ces propriétés technologiques sont financièrement plus intéressantes pour les industriels de l’agroalimentaire.


2- Les huiles modifiés (huiles hydrogénées ce que l’on appelle les graisses trans et les graisses interestérifiées qui sont obtenu par un processus chimique ou enzymatique qui modifie la structure des acides gras).


3- Les sources de protéines (protéines hydrolysées, isolat de protéines de soja, protéine de lactosérum comme la whey isolate cette protéine qui est sans aucun doute la plus populaire sur le marché du sport, gluten, caséine, et « viande séparée mécaniquement »).


4- Les additifs (exhausteurs de goût, colorants, émulsifiants, édulcorants, épaississants, etc.).

Comment peut-on reconnaitre les aliments ultra-transformés ?


  • Ils contiennent plus que 5 ingrédients

  • Leurs emballages sont attrayants comme par exemple pour les sodas, les sandwichs, le Fast Food…

  • Leurs slogans publicitaires sont alléchants

Inspirée de la classification NOVA est né l’indice SIGA, le premier indice permettant d’évaluer le niveau de transformation des aliments.


Comment le consommateur peut-il s’y retrouver ?


L’indice SIGA et certaines applications à télécharger sont des outils utiles qui vont nous aider à faire « un meilleur choix ».


Il existe plusieurs noms d’applications que je citerai plus tard.

Cet indice SIGA est un mélange entre le Nutri-Score et la classification NOVA qui va faciliter les achats du consommateur.


Visuellement c’est une palette de 7 chiffres de 1 à 7. Les numéros 1 et 2 de couleur vert foncé signifient (pas ou peu transformé), les numéros 3 et 4 vert clair (transformé), les numéros 5 et 6 bleu clair et le numéro 7 bleu foncé (ultra-transformé).

Une fois que vous aurez téléchargé l’application il suffit de scanner le code-barres et vous obtiendrez les informations nécessaires sur le produit que vous souhaitez acheter.

Il existe actuellement différentes applications sur le marché.


Pour en avoir testé quelques-unes, il faut savoir qu’elles ne reconnaissent pas tous les produits. Ce qui signifie que certaines sont faites pour le marché français (code-barres français) donc impossible d’avoir un résultat sur un produit scanner en Allemagne.


On trouve entre autres :

  • Scan’up

  • Yuka

  • Open Food Facts

  • Scan eat

  • Scan Pro App

  • Scan Food

Toutes ces applications sont une aide pour faire ces achats de produits transformés mais je vous conseille tout de même de les éviter au maximum.

Peut-être que le fait de prendre conscience que ces produits ne sont pas sains pour la santé va influencer les achats des consommateurs.


Marchés locaux

La consommation quotidienne de produits frais non transformés reste tout de même le meilleur moyen de se nourrir et d’éviter certaines maladies chroniques ou maladies de civilisation comme je les ai cités plus haut.



Produits frais régionaux et saisonniers

Faire ces achats sur les marchés locaux, avoir un contact direct avec les producteurs, se faire livrer un panier de fruits et légumes de saison pour ceux qui manquent de temps et surtout cuisiner soi-même est une des solutions pour se nourrir correctement.


Christelle Felix

Conseillère en santé globale & instructrice en marche nordique

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